Nombre de lettres de l'alphabet arabe: abjad
L'alphabet arabe, ou "abjad", est l'un des systèmes d'écriture les plus fascinants et influents au monde, il comprend 28 lettres.
Utilisé par plus de 420 millions de locuteurs natifs et servant de base à l'écriture de nombreuses langues comme l'ourdou, le persan et le pashto, cet alphabet possède une structure unique et une riche histoire. Mais combien de lettres compte-t-il exactement ? La réponse mérite une analyse approfondie.
L'alphabet arabe standard comprend 28 lettres de base (حروف الهجاء - hourouf al-hija'). Ces lettres s'écrivent de droite à gauche et changent légèrement de forme selon leur position dans le mot (initiale, médiane, finale ou isolée). Ces 28 lettres sont :
Bien que le nombre officiel de lettres soit de 28, la question mérite d'être nuancée. L'alphabet arabe comporte plusieurs caractéristiques qui le rendent plus complexe qu'un simple décompte de lettres :
La hamza (ء) est souvent considérée comme la 29e lettre de l'alphabet arabe. Elle représente un coup de glotte et peut apparaître seule ou sur d'autres lettres comme l'alif (أ), le waw (ؤ) ou le ya (ئ). Certains linguistes la considèrent comme une lettre indépendante, d'autres comme un signe diacritique.
Cette combinaison de l'alif avec un signe spécial représente un son "aa" allongé. Elle est souvent enseignée comme une variante de l'alif plutôt que comme une lettre distincte.
Le ta marbuta est une forme spéciale du ta (ت) qui apparaît à la fin des mots, souvent pour marquer le féminin. Il s'écrit comme un ha (ه) avec deux points au-dessus.
Cette variante du ya (ي) s'écrit sans les points et se prononce comme un alif. Elle apparaît à la fin de certains mots.
Cette ligature spéciale formée par la combinaison des lettres lam (ل) et alif (ا) est considérée comme une entité typographique distincte dans la tradition calligraphique arabe.
L'écriture arabe comprend également des signes diacritiques (تشكيل - tashkil) qui ne sont pas considérés comme des lettres mais qui sont essentiels pour la prononciation correcte :
Ces signes ne sont généralement pas écrits dans les textes courants, sauf dans le Coran, les manuels pédagogiques ou pour lever des ambiguïtés.
L'alphabet arabe a été adapté pour écrire de nombreuses langues non-arabes, ce qui a nécessité l'ajout de lettres supplémentaires :
Le persan utilise les 28 lettres arabes plus 4 lettres additionnelles :
L'ourdou ajoute encore plus de lettres pour représenter les sons spécifiques à cette langue, notamment :
Dans les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), la lettre ڨ (ga) est parfois utilisée pour représenter le son "g" dur.
L'alphabet arabe n'a pas toujours eu 28 lettres. Son évolution est fascinante :
L'alphabet arabe dérive de l'écriture nabatéenne, une variante de l'alphabet araméen. Les premières formes d'écriture arabe ne distinguaient pas certaines lettres qui partagent la même forme de base et ne différent que par le nombre et la position des points (comme ب، ت، ث).
Au VIIe siècle, avec l'expansion de l'Islam et la nécessité de préserver le texte coranique sans ambiguïté, Abu al-Aswad al-Du'ali introduisit un système de points pour distinguer les lettres de forme similaire. Ce système fut perfectionné par Al-Khalil ibn Ahmad al-Farahidi au VIIIe siècle.
C'est sous le califat omeyyade que l'alphabet arabe fut standardisé avec ses 28 lettres, servant de base pour la diffusion de l'écriture arabe dans tout le monde islamique.
Pour les apprenants de la langue arabe, la maîtrise de l'alphabet représente la première étape, souvent considérée comme la plus difficile :
La calligraphie arabe (خط - khatt) est considérée comme un art majeur dans la culture islamique. Les 28 lettres de base peuvent être écrites dans différents styles calligraphiques comme le Naskh, le Diwani, le Thuluth ou le Kufi.
Contrairement à l'alphabet latin, l'ordre traditionnel de l'alphabet arabe (appelé abjadi) n'est pas celui utilisé pour le classement des dictionnaires. L'ordre moderne (hijai) regroupe les lettres par similarité de forme.
Certaines lettres arabes n'ont pas d'équivalent dans les langues européennes, comme le ع (ayn), le ح (ha) ou le ق (qaf), ce qui peut représenter un défi pour les apprenants occidentaux.
L'alphabet arabe compte officiellement 28 lettres, mais ce chiffre peut être porté à 29 si l'on inclut la hamza. Sa richesse va bien au-delà de ce simple décompte, avec ses formes variables selon la position, ses ligatures spéciales et ses signes diacritiques. C'est un système d'écriture d'une grande élégance qui a su s'adapter à de nombreuses langues tout en conservant sa structure fondamentale.
Cette combinaison unique de tradition séculaire et d'importance contemporaine fait de l'alphabet arabe l'un des systèmes d'écriture les plus fascinants à étudier, qu'on soit linguiste, calligraphe, développeur web ou simplement passionné par les langues et les cultures du monde.
L'alphabet arabe standard compte 28 lettres de base. Toutefois, si l'on inclut la hamza (ء), on peut compter 29 lettres.
L'alphabet arabe ne possède que trois lettres qui peuvent fonctionner comme des voyelles longues : alif (ا), waw (و) et ya (ي). Les voyelles courtes sont représentées par des signes diacritiques qui ne font pas partie de l'alphabet.
L'apprentissage de l'alphabet arabe peut sembler complexe au début en raison de son écriture cursive et du changement de forme des lettres selon leur position, mais avec une pratique régulière, la plupart des apprenants peuvent le maîtriser en quelques semaines.
Non, l'alphabet arabe s'écrit de droite à gauche, contrairement aux alphabets latins qui s'écrivent de gauche à droite.
De nombreuses langues ont adapté l'alphabet arabe, notamment le persan, l'ourdou, le kurde, le pashto, le sindhi, le malais (dans sa version traditionnelle) et plusieurs langues africaines comme le haoussa et le swahili (historiquement).